Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme au Sahel (PRAPS) vise à améliorer la résilience des moyens de subsistance des sociétés pastorales exposées aux aléas climatiques et autres chocs. Il est développé avec l’appui financier de la Banque mondiale accordé à six pays sahélo-sahariens que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Dans la philosophie du PRAPS, l’amélioration de la résilience passe par une approche holistique pour aborder ses dimensions intersectorielles et interdépendantes. Après une première phase (2015-2021), la deuxième phase permettra de mettre davantage l’accent sur : (i) le renforcement des performances des services vétérinaires, (ii) l’accroissement des superficies sous gestion durable et l’accès aux pâturages, (iii) le développement de nouveaux instruments pour stimuler l’engagement du secteur privé et soutenir le développement et l’adoption d’innovations dans les chaînes de valeur, (iv) l’application de nouvelles formes d’interventions sur l’inclusion sociale et économique. Une attention particulière sera accordée aux femmes et aux jeunes dans toutes les composantes. Il en sera de même pour les nouvelles opportunités offertes par les technologies numériques. Tout en s’appuyant sur le principe d’« Une seule santé », le PRAPS II se développera en synergie avec un portefeuille croissant d’investissements de la Banque mondiale (BM) et d’autres partenaires au Sahel afin de tirer parti des forces respectives et d’accroître l’impact sur le terrain.
L’objectif de développement du projet (ODP) est « d’améliorer la résilience des pasteurs et des agropasteurs dans certaines zones de la région du Sahel ».
La résilience d’un ménage dépend principalement des options disponibles pour gagner sa vie. Dans le contexte du PRAPS II, la résilience des (agro)pasteurs sera principalement basée sur (i) des actifs soutenus et maintenus (bétail) ; (ii) des moyens soutenus et maintenus de gagner sa vie et de générer des revenus ; et (iii) des écosystèmes soutenus et maintenus.
Le PRAPS 2 sera mis en œuvre à travers les cinq composantes suivantes :
- Composante 1 : Amélioration de la santé animale et contrôle des médicaments vétérinaires ;
- Composante 2 : Gestion et gouvernance durables des paysages ;
- Composante 3 : Amélioration des chaînes de valeur du bétail ;
- Composante 4 : Amélioration de l’inclusion sociale et économique des femmes et des jeunes ;
- Composante 5 : Coordination du projet, renforcement institutionnel, prévention et réponse aux crises.
La FAO définit la résilience des moyens d’existence comme suit « La capacité de prévenir les catastrophes et les crises ainsi que d’anticiper, d’absorber, d’accommoder ou de se remettre de celles-ci de manière opportune, efficace et durable. Cela inclut la protection, la restauration et l’amélioration des systèmes de moyens de subsistance face aux menaces qui ont un impact sur l’agriculture, la nutrition, la sécurité alimentaire et la sûreté des aliments ». (http://www.fao.org/emergencies/how-we-work/resilience/en). En d’autres termes, la résilience est la capacité des personnes, des communautés ou des systèmes qui sont confrontés à des catastrophes ou à des crises à résister aux dommages et à se rétablir rapidement. Pour gagner sa vie, il faut avoir accès à des biens, des services publics et des filets de sécurité sociale, des activités génératrices de revenus (extrait de Food Security Information for Decision Making, Measuring Resilience : a Concept Note on the Resilience Tool. Programme CE-FAO « Relier l’information et la prise de décision pour améliorer la sécurité alimentaire ».).
Chaque composante se décline en sous composantes comme suit :
Ces différentes composantes et sous composantes sont définies sur la base de la théorie du changement présentée dans le schéma ci-dessous.